SFonds 05 - Village de Glion

Cote

CH 001228-4 --VILL-05

Titre

Village de Glion

Date(s)

  • 1693 - 1957 (Production)

Niveau de description

SFonds

Étendue matérielle et support

2.5 m linéairesParchemin, papier

Nom du producteur

(inconnu - à ce jour)

Histoire administrative

Comme dans nombre d’autres villages de la paroisse de Montreux, l’origine de l’organisation villageoise de Glion est incertaine. Le premier document présent dans le fonds remonte à 1693. Cette pièce, qui est la première attestant d’une organisation autonome à Glion est un règlement pour la fontaine que possèdent en commun les « possesseurs de terres et bâtiment rière le district de Glion » .

L’organisation d’un village autour d’une fontaine ou d’un four est fréquente dans la Paroisse de Montreux. Mais alors qu’au Châtelard, les villages ou « métralies » servent de base à l’organisation de toute la communauté, aux Planches, il n’y avait pas de représentation des villages dans les organes communs. Ainsi, les gens de Glion accèdent aux charges communales, mais le village n’envoie pas de délégués dans les organes communaux. A Glion, les habitants s’assemblent pour discuter de leur approvisionnement en eau. Et cette question va animer le village pendant plus de trois siècles : l’eau est apparemment trop rare sur le Scex et les besoins du village vont aller croissant avec l’arrivée de l’hôtellerie et des touristes.

Le fait que les villages de Montreux assument des services publics (et en particulier la distribution de l’eau) fait qu’ils seront assimilés à des fractions de Commune par la loi vaudoise du 2 juin 1815. Ce nouveau statut les autorise à prélever des impôts. A Glion, ce sera le cas à partir de 1874. Corollaire de ce nouveau statut, les comptes du village doivent dès lors être visés par la municipalité des Planches et par le préfet.

Si l’apport en eau du village s’améliore grâce à l’intervention généreuse d’Henri Nestlé en 1878, la question continue à agiter le village au XXème siècle. Et alors que, en 1927, la commune des Planches reprend à son compte l’éclairage et la gestion de l’eau et fait disparaître plusieurs de ses villages, la fraction de commune de Glion persiste, grâce à la distribution de l’eau.

Mais l’eau sera malheureusement également la cause de la dissolution de l’administration du village. En effet, en 1945, Glion vit un épisode de fièvre typhoïde qui fait 16 morts et rend malade plus de 100 personnes. La gestion « milicienne » des eaux par le village est clairement mise en cause par le collège d’expert chargé de faire la lumière sur cet épisode tragique. Epuisé par les dédommagements et les actions en justices qui suivent cet événement, le village vend son réseau d’eau à la Société des Eaux Vevey-Montreux en 1952, et la fraction sera finalement dissolue par le Conseil d’Etat en 1955. L’administration du village se réunit encore à quelques reprises pour liquider ses dernières affaires et met un terme définitif à ses activités le 16 novembre 1957.

Histoire archivistique

Le fonds a fait l’objet d’un traitement dans la première moitié du XXème siècle par M. Paul Henchoz, décédé en 1944.
Le versement aux Archives de Montreux a eu lieu avant 1991 et n’est donc pas documenté.
Le sous-fonds SB1, contenant des documents retrouvés à la rédaction de l’Est-Vaudois (24heures) à Montreux (ex-imprimerie Corbaz) a rejoint le fonds du village de Glion en 2007.

Source immédiate d'acquisition ou de transfert

Portée et contenu

Ce fonds illustre l’activité d’une fraction de commune, dissolue dans les années 1950. Les documents relatifs à l’épisode de fièvre typhoïde constituent une des particularités du village (section TB). Enfin, le manuscrit attribué au Dr Félix Mercanton, Historique abrégé du village de Glion à l’occasion du centenaire de son tourisme (SB1) contient des informations très précieuses, mais non vérifiées à ce jour, les sources étant insuffisamment citées.

Évaluation, élimination et calendrier de conservation

Aucune élimination n’a eu lieu lors du traitement du fonds aux Archives de Montreux en 2011.
Le sous-fonds SB2, contenant des documents privés de l’ingénieur Louis Pache ne paraît pas s’intégrer dans le fonds. Il pourrait en être retiré.

Accroissements

Le fonds est clos. Le dernier document du fonds date de 1957 (date de la fin des transactions visant à la reprise de la distribution de l’eau par la Société des Eaux Vevey Montreux).

Mode de classement

Le plan de classement établi au début du siècle par les Archives cantonales vaudoises pour les archives communales a servi de base pour le traitement de ce fonds. Les positions inutiles à ce fonds en ont été retirées.

Conditions d’accès

Libre, sous réserve de la LPDP.
L’affaire de la fièvre typhoïde ayant été portée devant les tribunaux, les documents de la section TB sont soumis à un délai de consultation qui doit encore être déterminé.

Conditions de reproduction

Langue des documents

  • français

Écriture des documents

Notes de langue et graphie

Caractéristiques matérielle et contraintes techniques

Instruments de recherche

Inventaire

Existence et lieu de conservation des originaux

Existence et lieu de conservation des copies

Unités de description associées

Descriptions associées

Identifiant(s) alternatif(s)

Mots-clés - Sujets

Mots-clés - Lieux

Mots-clés - Noms

Mots-clés - Genre

Identifiant de la description

Identifiant du service d'archives

Règles et/ou conventions utilisées

Statut

Niveau de détail

Dates de production, de révision, de suppression

Langue(s)

Écriture(s)

Sources

Note de l'archiviste

Inventaire sommaire en 2001
Inventaire complet en août 2011

Zone des entrées

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